Prise de bec...viril

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Thomas avait congé en cette belle journée. Comme Amy travaillait il se dit que quelques paniers lui ferait du bien pour évacuer cette colère qu'il arrivait mal à gérer. Il sauta donc dans la douche et laissa l'eau le réveiller tranquillement avant de mettre un short et un t-shirt et aggripper son ballon. Il décida d'aller faire un petit coucou à ses collègues avant d'aller au terrain de sport. Pendant son bref passage il réussit même à taquiner Ben qui semblait moins fatigué mais toujours aussi sérieux.

Après sa brève visite, il se dirigea vers le terrain et fut agréablement surpris de voir que celui-ci était désert. Il rajusta donc son t-shirt et s'échauffa longuement avant de dribbler en se concentrant pour réussir quelques paniers. Cependant l'image de Paul collant et tentant de séduire Amy le fit manquer la plupart de ceux-ci. Plus il y pensait plus le ballon rebondissait violement sur la planche. Après plusieurs minutes le ballon décida d'aller voler plus loin laissant un Thomas essouflé qui tentait de reprendre le dessus sur ses émotions.

Ceux qui le connaissait serait bien surpris de le voir ainsi. Même son frère se foutrait de sa gueule. C'était lui le sensé, le réfléchi, celui qui n'avait pas une once de malice en lui. Non Thomas ne se reconnaissait pas et cette jalousie qui prenait forme dans chaque fibre de son corps il n'arrivait pas à le canaliser. Il savait comment ceci pouvait être destructeur pour une relation et connaissant Amy il savait que celle-ci l'accepterait mal. Il reprit donc le chemin pour aller chercher son ballon en tentant de faire comprendre à son cerveau que la jeune femme savait où mettre les limites avec ce Paul. Alors pourquoi en doutait-il? Il l'aimait et lui faisait confiance après tout! Peut-être parce qu'elle avait un ton trop doux pas assez ferme...Thomas prit son ballon et fit quelques pas de course pour tenter...il ne savait quoi mais tenter quelque chose. Il lança encore la ballon vers le panier et le manqua.

- Merde!!

Le chef se dit qu'il devait vraiment se calmer et arrêter de voir l'image de ce petit opportuniste qui croyait encore avoir des chance avec elle. Il poussa un soupir de résignation et reprit son ballon et le mit sous son bras et de l'autre main massa son front humide. Il devait avoir une franche discussion avec Amy. Lui dire comment il se sentait et que par-dessus tout comment il n'aimait pas voir Paul rôder autour d'elle. Il releva ses yeux bleus vers le panier et réussi son panier ce qui fit sourire le cuisto. Ce fut le gravier crissant sous les pas d'un nouvel arrivant qui le fit tourner la tête. Cependant quand il vit de qui il s'agissait il perdit son sourire et le bleu clair de ses yeux s'assombrirent. Finalement il aurait probablement un viril échange avec cet arrivant.

- C'est pas vrai... murmura-t-il

Bien sûr il aurait aimé mieux n'importe qui sauf lui. Même voir Toby avec ses gamins ou encore Ben distant mais pas lui! Cependant il ne pouvait lui échapper, cette tête blonde était arrivé sur le terrain de sport qui était désert quelques minutes plus tôt, aussitôt tout l'aversion qu'il avait réussi à réduire à sa plus simple expression reprit de l'ampleur.

Depuis la dernière fois, il n'en avait plus reparler avec Amy. Il ne voulait pas s'apitoyer sur son sort, il allait mourir mais autant qu'il en profite à fond avant, qu'il vive sa vie pleinement plutôt qu'à moitié car trop pris à se plaindre. Pour ce qui est de Thomas, il l'avait complétement oublié, ce n'était pas lui qui allait l'empêcher de tenter sa chance, il aimait la jeune femme sincèrement et s'il n'avait plus que quelques mois à vivre, il voulait les passer avec elle à rire, à se lancer des petites vannes comme ils avaient pris l'habitude de le faire depuis quelques jours. Enfin, aujourd'hui, il n'était pas allé travaillé, il avait eut une chimio la veille au soir et après avoir rendu tripes et boyaux dans la nuit, il avait fait un petit somme et pris la décision d'aller se défouler et tenter de ne penser à rien d'autre que de viser le panier de basket.

Il avait repéré un terrain près de chez lui, en emménageant et il y allait plutôt souvent pour se maintenir en forme. C'était vêtu d'un short, d'un t-shirt et d'un sweat à capuche qu'il était sortit de chez lui, le ballon sous le bras, marchant tranquillement et profitant des rayons de soleil sur sa peau. Au fur et à mesure qu'il s'approchait du terrain, il remarqua une silhouette et pensa tout de suite au fait qu'il pourra faire un petit match mais c'est tout autre chose qui lui vint en tête quand il reconnu le jeune homme en face de lui. Il avait vraiment pas envie de le voir aujourd'hui, pas avoir passé une si mauvaise nuit. D'ailleurs, il espérait qu'il n'avait pas une mine à faire peur et se décida à lui faire un petit sourire.

"Salut, je ne savais pas que vous veniez jouer ici... un petit un contre un, çà vous tente? J'ai besoin de me défouler."

C'est avec une facilité déconcertante qu'il leva le bras et envoya le ballon directement dans le panier avec de trotter pour le récupérer, il fallait bien qu'il s'échauffe un peu. Il n'était pas au meilleure de sa forme et donc ne tiendrait pas la distance, il avait intérêt à jouer sur la stratégie et tenter de mettre un max de points au début car à la fin, il ne sera surement plus très efficace. Mais il n'allait pas se laisser massacrer par ce type qui passait son temps derrière les fourneaux et ne devait pas voir une salle de sport ou des baskets très souvent.

Il s'échauffa un peu avec quelques paniers puis il se retourna vers lui pour attendre sa réponse et si elle était positive savoir lequel des deux commençait. Paul était d'accord pour lui donner l'avantage au début en commençant mais il ne se laisserait pas faire, même s'il devait s'écrouler sur le sol à la fin du match. Jamais, il ne lui ferait se plaisir, il s'était écrasé une fois pour ne pas mettre plus mal à l'aise Amy mais là, elle n'était pas là et il pouvait l'affronter sans aucun problème. Elle n'était même pas obligé d'être au courant, après tout, çà ne les concernait que eux deux.

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Thomas avait serrer les mâchoires en le voyant. Amy n'était pas là alors tout pouvait se passer...même un petit et bref "accident". Le chef chassa cette pensée lui qui avait rarement lever la main sur quelqu'un...quoiqu'il savait fort bien se défendre. Enfin Paul s'approcha un peu et c'est avec un petit sourire qu'il l'invita à faire un match un contre un, mano à mano. Thomas pinça les lèvres et le regarda faire son panier, facilement il va sans dire, avant de trotter pour le récupérer. Quoi répondre quand l'objet de votre jalousie ce trouvait à quelques pas de vous? À par le traiter de petit con et de lui foutre une baffe il ne souhaitait pas vraiment être à ses côtés.

Cependant soit par politesse ou encore que Paul lui semblait chétif, ignorant toujours qu'il était malade, il se dit que ce petit match leur permettrait enfin de montrer qui était le "mâle alpha". Thomas failli se foutre une bonne claque en prenant conscience de ses pensées. Ils n'étaient pas des homme de cro-magnons après tout! Quoique en les voyant tenter d'attirer l'attention de la jeune prof on en douterais.

- Avec plaisir.

Thomas avait répondu seulement ça. Pas de sourire hypocrite et pas de ton doucereux, après tout ils ne s'aimaient pas alors pourquoi user de politesse hypocrite comme ses parents? Thomas le laissa s'échauffer pendant qu'il tentait de calmer la volonté de l'envoyer valser sur le sol. Il déposa donc son ballon et s'échauffa également ne voulant laisser aucune chance à ce petit prof. Bien qu'il passait le plus clair de son temps derrière les fourneaux, il ne fallat pas négliger qu'il s'entraînait aussitôt qu'il le pouvait. Bon il n'était pas baraqué comme Anorld Schwazenegger mais il était en bonne forme. Une fois qu'ils furent échauffer Thomas prit son ballon et l'envoya violemment vers Paul avec un regard plein de défi.

- Je te laisse le loisir de commencer.

À la fin de sa phrase Thomas fit un petit sourire en coin et alla se placer en position défensive. Thomas se dit que ce serait un bon match après tout ils étaient presque de la même grandeur, pas le même poids mais bon. Mais si tout deux voulait en finir avec cette "lutte" pour le coeur d'une femme autant donner tout ce qu'il avait et cette fois il ne manquerait pas de panier il le comptait bien.

Paul réceptionna la balle sans difficulté avant de rendre un regard tout autant chargé de défis envers Thomas. Il n'allait pas se laisser faire, ce qui allait se passer sur ce terrain, resterait sur ce terrain. C'était très puéril de leur part mais c'était aussi plus fort qu'eux, il aimait Amy et il était hors de question qu'il laisse tomber sans agir. S'il devait se battre pour elle, il le ferait sans réfléchir. De toute façon, il allait mourir bientôt alors si çà raccourcissait encore un peu sa vie, çà ne serait pas bien grave. Surtout que çà pourrait peut être lui permettre de ne pas souffrir seul dans une chambre aseptisée. Rien que cette image lui donna le courage d'attaquer en force et faire tout de suite comprendre à son adversaire que les règles du basket n'avaient rien à faire ici. Son épaule vint violemment le cogner pour se frayer un chemin et atteindre très facilement le panier. 1-0... il commençait bien le match.

D'ailleurs, il se poursuivit de la même manière, des échanges brusques, aucun des deux ne retenaient sa force, ni ménageait l'autre. Le score était serré, régulièrement l'égalité était là mais aucun des deux n'était près à laisser du terrain à l'autre. Bien qu'il fallait admettre que Paul commençait à ressentir la fatigue le gagner. Ses gestes étaient moins précis mais il essayait de compenser cela par la force et çà marchait encore... mais pour combien de temps. Il fallait qu'il arrive à se défaire et à gagner quelques points d'avance sur lui. Il récupéra le ballon et se mit en position d'attaque mais se prit quelques temps pour reprendre son souffle. Sa voie centrale lui faisait un mal de chien et il avait un peu l'impression qu'on l'avait passé à tabac mais il ne lâcherait pas comme çà, c'était un battant.

Une fois que son souffle fut correct, il reprit l'assaut. Ne se laissant pas barrer la route mais Thomas commençait à prendre le dessus et surtout à voir ses feintes. Il tenta de ruser, de passer à droite puis à gauche, de foncer dans le tas mais ses forces n'étaient plus vraiment là. Tant pis, il devait tenter le tout pour le tout pour ne pas le laisser le distancer dans les points. Il se mit en position Rugby ou football américain et il fonça directement dans le tas de gras du chef cuisto. Aucune pitié, il devait mettre ce point pour son moral et se donnait la force de continuer. Dès qu'il vit Thomas chancelé, il ne réfléchit put et sauta pour mettre le ballon dans le panier sans difficulté, malgré la position plus que déséquilibré. Là, il y avait été fort mais il savait que pour gagner, il ne lui restait plus que çà.

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Paul et Thomas se regardèrent quelques secondes avec défiance ne flachant ni un ni l'autre. Cependant le coup d'épaule de Paul fouetta le chef. Il fut rassuré de voir qu'il avait un adversaire à sa mesure. Pendant de longues minutes il tenta de l'empêcher de faire un panier et avec une bonne feinte il réussit à le déjouer. Le chef pinça les lèvres mais il se jurait de le battre à plate couture.

La partie allait tout de même bien chacun ne laissant aucune chance à l'autre se fonçant dedans comme deux adolescents et ne laissant que peu de terrain à l'autre. Les points étaient serrés mais un moment Thomas prit lentement le dessus. Au fond de lui il était tout de même content d'avoir un peu d'avance mais il savait que ce n'était pas gagner. Ils jouerait jusqu'à ce que un ou l'autre s'écrase sur le sol ou qu'il finisse par laisser aller leur colère en se tapant dessus. Thoma sle vit le souffle court et s'en réjoui presque se disant qu'il allait surement abdiquer mais malheureusement pour lui non. Thomas émit un petit grognement et reprit les hostilités.

Il fut prit par surprise quand Paul le chargea comme un joueur de football. Il eut temporairement le souffle coupé ayant été prit dans les côtes et il chancela, si bien qu'il failli perdre pied. Il se reprit juste à temps, soit avant que ses fesses heurte le sol. Paul profita de se moment pour faire un panier. Thomas se redressa et c'est avec un lueur de colère fulgurante dans ses yeux de glace qu'il toisa Paul.

Tout ce qu'il trouva à faire était de se ruer vers lui...ce qu'il fit. Thomas ne se reconnaissait pas, en fait personne ne l'aurait reconnu. Qu'il perde il s'en foutait mais là, si ce petit prof pensait avoir le dessus sur lui il se trompait! Thomas le vit perdre pied et ne fit rien pour l'aider à garder son équilibre. Les lèvres serrées il le toisa hésitant entre se jeter sur lui ou simplement s'en aller. À bien y penser la deuxième solution n'était pas envisageable mais pas une seconde! Tout ce qu'il fit il s'agenouilla près de lui et avec un ton sarcastique il lui dit:

- Tu abandonnes?

Le chef ne se doutait pas qu'il poussait peut-être le bouchon. Non en se moment il était guidé par la colère, la jalousie et, avouons-le, l'ego du gros mâle macho. Heureusement pour eux deux qu'Amy ne les voyaient pas! Là elle aurait une bonne raison pour lever le ton...

Paul ne s'attendait vraiment pas à perdre pied autant et à se retrouver au sol mais d'un autre coté, çà lui fit du bien de ne plus tenir sur ses jambes et de se reposer un peu pour reprendre son souffle. Par contre, la demande Thomas le piqua à vif. Il était hors de question qu'il se laisse abattre ainsi. Il irait jusqu'au bout, Amy méritait qu'il ne la laisse pas tomber aussi facilement, tant qu'il aurait de la force, il continuerait ce match, rien n'était encore joué et il pouvait encore gagner.

"Ne prend pas tes rêves pour une réalité. Je m'accordais juste une petite pause."

Il souffla un bon coup pour se donner le courage de remonter sur ses jambes. Ce fut plus difficile qu'il ne l'aurait cru mais il ne laissa rien paraitre et se contenta de s'étirer lentement gardant toujours son pull malgré la sueur qui lui barrait le visage. Il s'étira un peu avant de se mettre en position de défense et de tout faire pour l'empêcher de passer, il ne le laisserait pas marquer ce ballon, même s'il devait en mourir pour çà. Jamais il ne s'avouerait vaincu même s'il n'était plus capable de ramper, il trouverait un moyen de jouer pour lui montrer qu'il était tenace et qu'il n'aurait pas Amy aussi facilement à moins qu'il soit six pieds sous terre.

Paul retrouva de bon réflexes de cours malgré son état qui était de plus en plus pitoyable et il faisait aussi de plus en plus de fautes, heureusement que c'était loin d'être un match officiel car il aurait déjà retrouvé le banc de touches depuis un moment mais bon, son adversaire aussi alors il n'y avait rien d'injuste là dedans. Par contre, il offrait une vraie résistance à son adversaire, un peu comme si c'était son seul moyen de survie, qu'il se battait pour sa vie, qu'à la fin l'un des deux devait mourir. C'était stupide et spécifiquement matcho mais que voulez vous des mâles remplis de testostérone ne savent pas réfléchir avec leur tête mais juste avec leurs muscles, comme c'était le cas entre Thomas et Paul. Par chance, personne n'était là pour voir ce spectacle plutôt pitoyable. Un bon coup de coude vint s'abattre dans les cotes du cuisto alors que le professeur cherchait à récupérer la balle pour se retourner et marquer le point à sa place, il le fallait... Amy était la dernière chose qui lui restait pour continuer de se battre, s'il la perdait, il perdait tout et n'aurait plus aucune raison de se battre contre cette saloperie qui le rongeait de l'intérieur.

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- Ouais c'est ça

Thomas s'en foutait au fond qu'il soit étendu parterre et qu'il lui donne cette excuse bidon. Paul se releva tout de même piqué dans son orgeuil et même s'il peinait à se lever Thomas en profita lui-même pour retrouver son souffle. Car il fallait l'avouer ce match, aussi puéril soit-il, lui laissait le souffle court et ruisselant de sueur. C'est donc en reprenant son souffle que Paul en profita pour lui donner un violent coup de coude droit dans les côtes lui faisant perdre la balle.

- Salopard! rugit-il entre ses dents

Le coup de coude lui avait couper le souffle et il se plia accablé par la douleur vive. C'est vraiment dommage car Paul en profita pour marquer un panier le dépassant d'un point. Thomas émit un grognement et toisa le prof durement. Là il voulait vraiment lui en mettre une sur la gueule! Enfin le souffle lui revint et il se redressa et fonça directement sur Paul pour lui prendre ce ballon. Qu'il se blesse il s'en foutait, l'important était le coeur d'Amy...quoiqu'elle ne savait pas ce qui se tramait entre eux et heureusement!

Thomas se rua donc sur Paulpour récupérer la balle et Paul, malgré son souffle plus que court lui offrait une résistance nouvelle. Thomas tenta maintes et maintes feinte mais le prof se montra astucieux. Thomas se concentra courant sur le terrain mais bientôt lui aussi le souffle commença à lui manquer. Comment faire comprendre à cet homme de laisser Amy tranquille? Il opta donc pour la manière forte et fonça droit sur lui pour finir par marquer son panier.

- Qu'est-ce que tu cherches? Amy est avec moi maintenant alors fout lui la paix!

Bon le dialogue aurait peut-être été bon avant mais maintenant il était un peu tard. C'était quand même surprenant que Thomas ne l'ai pas fait avant, après tout il discutait bien avec les divers dealers et malfrats qui venait empoisonner la vie de son frère alors pourquoi pas avec Paul? La réponse était simple: Ils aimaient tout deux la même femme.

Paul ne se laissait vraiment pas faire. Son médecin le verrait, il le ferrait arrêter sur le champs sans parler du savon qu'il serait entrain de lui passer mais là, il ne voulait plus réfléchir. Il en valait de son honneur et de l'amour qu'il portait pour la jeune femme. Il était amoureux et il comptait bien le prouver à ce petit cuisto qu'il méritait tout autant l'amour d'Amy que lui. Elle l'avait aimé en premier, c'était sa faute s'ils avaient rompu mais il savait qu'avec un peu de temps, il pourrait réparer les pots cassés. C'est pourquoi il ne se laissait pas faire, qu'il rusait, qu'il fonçait dans le tas sans réfléchir pour l'empêcher de passer. Mais trop tard, il décida de le charger, tout comme il l'avait fait un peu plus tôt et sa cheville ne supporta pas le choc, elle tourna un peu trop sec et il se retrouva au sol. Mais pour rien au monde, il ne le laisserait gagner, il y avait peut être aussi que sur le coup de la colère, il ne sentait pas vraiment la douleur envahir sa cheville et son pied.

"Amy ne t'appartiens pas... elle a le droit de choisir librement avec qui elle a envie d'aller... tu crois si peu en son amour que tu te sens menacer à ce point? Si c'est le cas, tu ne l'as mérite pas."

Le jeune homme était remonté contre son rival qui ne méritait vraiment pas l'amour que la jeune femme lui portait. Il était bien trop faible pour elle, certes Paul n'était surement pas mieux. Il avait préféré fuir plutôt que de lui avouer qu'il était malade la première fois. Bon, il lui avait dit maintenant mais çà ne rattrapera jamais ces deux années perdues. Elle devait le haïr, ne pas comprendre pourquoi du jour au lendemain et sans rien dire, il avait claqué la porte et il était partit sans lui laisser la moindre chance de le contacter. Il avait bien parlé de tout çà avec ses parents et ils avaient bien joué le jeu aussi, en ne disant qu'ils ne savaient pas où il se trouvait. Parfois, ils allaient craquer pour tout lui dire et qu'elle vienne le soutenir mais Paul leur avait fait promettre de ne pas la mêler à tout çà. Après sa guérison, il s'était dit qu'elle avait surement refait sa vie et il faut bien avouer que çà avait été une grande surprise pour lui que de la découvrir à l'école en la visitant.

Avec difficulté, il se redressa, il ne resterait pas une seconde de plus par terre, laissant Thomas avoir le dessus sur lui. Lentement, il posa son pied sur le sol avant de le toiser du regard. Il ne devait y avoir que quelques centimètres entre eux, pas assez pour que cela crée une réelle différence.

"Je n'abandonnerai pas... tu peux faire tout ce que tu veux, je ne m'aplatirait pas devant toi... c'est à Amy de choisir et tant que je sentirai une chance de la reconquérir, je le ferai."

Par contre, sans prévenir, il lui envoya un bon crochet du gauche dans la poire pour dire de lui faire comprendre qu'il n'était pas aussi fort qu'il le croyait et que l'adversaire en face de lui était prêt à remuer ciel et terre, à mener un combat jusqu'à la mort pour obtenir ce qu'il voulait. C'était un battant et pas un lâche.

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Les paroles de Paul le fouettait. Oui c'est vrai que Amy n'était pas sa "chose" oui elle pouvait aisément choisir entre les deux. Cependant il était sûr de l'amour de la belle prof ce qu'il ne digérait pas c'était que Paul rôde autour d'elle en la mettant mal à l'aise. S'il l'aimait un tant soit peu comme il le disait il la laisserait tranquille et vivre sa vie...si ça avait été comme ça au début ils auraient peut-être été copain qui sait?

- Ce n'est pas en elle que je ne crois pas. Je sais qu'elle m'aime et si on est un gentleman on laisse celle que l'on a perdue vivre sa vie.

Le harcèlement, appellons ça comme ça, dont Paul faisait preuve envers l'enseignante était exaspérant. Thomas avait perçut son regard perdu, elle était distraite parfois et il n'avait pas à chercher longtemps pour savoir de qui il s'agissait. Bien qu'il ne lui en avait pas parlé, il n'aimait pas cette lueur d'indécision qu'il percevait parfois. Bon si le chef venait à la perdre il serait tout aussi détruit que Paul en ce moment et probablement qu'il tenterait de faire la même chose. Cependant il n'était pas là et Amy était avec lui et dans toute les fibres de son coeur alors pourquoi cet enfantillage? Tout simplement parce que c'était deux gros gamins qui voulait la même chose.

Quand Paul se releva Thomas lutta contre l'envie de le retourner sur le sol. Il lutterait? Bien lui aussi tiens! Il ne veut pas s'aplatir devant lui? Le chef l'espérait bien car il était tout de même un bon adversaire et non une lavette. Thomas ne vit pas le coup venir et aussitôt il vit des étoiles et chancela un peu. Quand il reprit ses esprits le cuisto essuya la petite ligne de sang qui avait fait irruption de sa bouche. Il regarda ce liquide rouge avant de relever ses yeux bleus vers Paul et sans qu'il ne s'en rende compte il lui ramena un coup de poing sur la gueule. Il ne voulait pas abandonner? Bien lui non plus il était assez tenace dans son genre et avec le passé de son frère il avait un bon bagage de petits connards voulant faire leur loi. Quoique cette fois ce n'était pas une dette non payé et l'argent n'arrangerait rien. C'était une question d'honneur! C'est donc tel deux chevaliers qui se ruaient l'un sur l'autre portait des coups, seulement la différence était qu'ils n'était plus au Moyen-Âge et que leur princesse n'était pas là.

Paul n'avait aucune intention de se laisser faire, il avait sa fierté mais aussi son amour pour la jeune femme à défendre. Il en avait rien à faire qu'elle ne soit même jamais au courant de ce qui était entrain de se passer ici. Là, il ne cherchait plus à réfléchir, à savoir ce qu'il fait, il veut juste frapper, le mettre KO et gagner cette bataille. Le jeune homme était fou amoureux d'Amy, ce n'était pas un simple béguin, une amourette et il savait au fond de lui que la jeune femme avait des sentiments pour lui et c'est pour cela qu'il ne lâcherait rien du tout. Pourtant, il n'avait pas forcément le dessus, il prenait beaucoup de coup et avait de plus en plus de mal à sa cheville, sans parler de sa voie centrale qui en prenait pas mal aussi et c'était à la limite de l'arracher. Après un petit moment, il arriva quand même à trouver un point faible et à prendre un peu le dessus, frappant de toutes ses forces.

"Je n'abandonnerai jamais, mets toi çà dans la tête!"

Il profita d'un peu de répit pour pouvoir reprendre son souffle et cracher un peu de sang, essuyant le coin de sa bouche. Puis il alla ramasser son ballon, continuer serait vraiment pire que la stupidité, il avait eut son compte et ne cherchait pas à le tuer non plus... tout comme au fond, il ne tenait pas à mourir. De toute façon, quoi qu'il dise, il travaillait avec la jeune femme alors tout les jours, il allait continuer de la cotoyer, de lui parler et de la draguer. Il était amoureux et ne lâcherait pas l'affaire comme çà, même si Thomas décidait de le tabasser à mort ou autre.

Par contre, c'est loin d'être en forme qu'il se pencha pour ramasser sa veste et encore moins pour quitter le terrain. Il avait beaucoup de mal à poser sa cheville meurtrie et sa respiration était bien difficile. Paul préférait longer les murs pour tenter de se rattraper au cas où il se sentirait vraiment mal. Il se voyait mal débarquer à l'hopital dans cet état mais vu les vertiges qui le prenaient, il était peut être préférable et surtout raisonnable qu'il pense à y aller pour ne pas faire un malaise seul chez lui qui pourrait s'avérer être très grave, vu son état de santé actuel.

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Bon Thomas ne voulait pas d'un faible adversaire et il était servit! Paul se battait comme si sa vie en dépendait et le cuisto en faisait autant. Deux connards de première s'il en était! Ils se ruait de coups et bien sûr la fierté de Thomas se gonflait, pas qu'il était un caïd mais il se défendait pas mal. Cependant il fit mal sa garde et Paul le vit et il lui tapait dans le ventre, au visage partout où les coups pouvait porter des marques. Il avait l'air fin là!

Paul lui signifia qu'il n'abandonnerai jamais et par les coups tentaient de lui enfoncer dans le crâne. Grand mal lui en prit car Thomas sut à ce moment que Paul serait un rival qu'il serait appelé à côtoyer...à son plus grand dam. Amy ne pouvait pas avoir encore des sentiments pour ce minable!

- Sache que moi non plus je n'abandonnerai pas connard!

C'est donc le souffle court que Paul et lui arrêtèrent de se battre. Paul cracha du sang parterre et bien que le chef était plus imposant que lui il cracha lui aussi parterre. Qu'est-ce qu'ils foutaient? C'était ça des hommes civilisés? On repassera! Thomas avait mal partout et les lèvres se gonflèrent et il avait un mal de crâne pas possible. Le coup dans les côtes lui faisait un mal de chien et il avait du mal à respirer. Comment il allait cacher ça à Amy? Il regarda Paul ramasser sa veste et son ballon pour s'en aller et il longeait les murs. C'est à ce moment que Thomas remarqua comment il avait l'air faible. Thomas se tenait les côtes en proie à une douleur pas possible. La discussion entre eux serait vaine et inutile...mais tous deux savaient qu'ils tenteraient d'agir convenablement devant Amy...autant que faire se peut.

- Maintenant j'espère que tu laissera Amy tranquille...même si je sais qu'elle ME choisira.

Thomas avait dit ça le souffle court en proie à cette douleur qui le tenaillait. Il alla ramasser son ballon mais prit quelques minutes pour tenter de reprendre son souffle avec grand peine. Présentement il se reconnaissait à peine. Qu'est-ce qui lui avait prit de taper sur quelqu'un? Il utilisait les mots d'habitude pas les gestes! C'est fou comment la jalousie peut vous faire perdre les moyens et la raison. Oui car il fallait le dire c'était loin d'être réfléchi ce qu'il avait fait.