Vengeance...

Cela faisait maintenant plus de 5 mois que Devyn avait été suivit et agressée non loin de chez elle. Le premier mois avait été le plus diffiicile, et sans l'aide de Toby les premiers jours, elle n'aurait pas réussit à s'en remettre. Depuis sa reprise au Joker, elle avait tout fait pour tirer un trait sur l'agression. Elle ne voulait pas en parler ni en entendre parler, simplement oublier ce cauchemar... Mais évidemment rien n'était aussi simple... Et même si elle n'en montrait rien, beaucoup de détails avait changé dans la vie de Devyn. Elle était beaucoup plus méfiante, elle ne rentrait jamais chez elle à la fin d'une soirée sans vérifier sans cesse dans son retroviseur qu'on ne la suivait pas. Il lui arrivait toujours d'être réveillé en sursaut par ces mêmes images de ce gros porc la fixant de son regard sadique... Et même si elle arrivait à prendre sur elle pour ne pas réagir aussi violemment qu'avec Ben, elle ne supportait pas le contact ou une trop grand proximité avec ses collègues masculins ou n'importe quel homme à l'exception de Toby.

Devyn n'avait donc rien oublié... mais la vie reprennait son cours. D'ailleurs elle s'investissait encore plus au travail, et les soirées du Joker s'en ressentaient. Les dernières étaient des grands succès, le salon était réservée en totalité et le reste du club blindé... Elle avait donc bien rattrapé ses erreurs de la fin d'année. Ce soir là était plus tranquille, un début de semaine, rien d'original, mais un bon DJ au platine. L'organisatrice n'avait que deux clients au salon, alors elle s'était proposé pour aider ses collègues dans le reste du club, surtout que l'une des serveuses était malade.

Elle revenait des toilettes où elle venait de se battre encore avec son pantalon noir qu'elle avait du mal à fermer, elle avait du prendre quelques kilos à force de manger sans arrêt, lorsque de loin elle le reconnu. Son coeur s'emballa aussitôt, la peur, et la colère surtout la sumergèrent... Il fallait déjà qu'elle s'assure qu'il s'agissait bien de lui... et elle ne s'était pas trompé. Comment pouvait-il oser revenir jusqu'ici ? Il buvait tranquillement avec un groupe d'amis, semblant pas une seconde se souvenir de ce qu'il avait pu lui faire dans cette allée...

Elle reste discrète, ne se montrant pas, mais resta à l'observer pendant que la colère grandissait en elle. Elle n'avait jamais été une victime...jusqu'à ce jour, et ça elle ne le supportait pas. Elle n'avait pas été capable de porter plainte contre llui, mais cela ne signifiait pas qu'il allait s'en tirer comme ça. Le reste de la soirée se passa normalement, Devyn prit sur elle pour ne rien montrer, restant assez loin de l'homme pour ne pas se faire remarquer mais attendit patiemment qu'il se décide à quitter le club. Il était saoûl... comme le soir où il l'avait agressé.

Après avoir prévenu un collègue, elle avait récupéré son sac, et le retrouva toujours de loin sur le parking. C'était à son tour de le suivre à travers les rues de LA... La "ballade" dura une vingtaine de minutes, Devyn fumant nerveusement tout en conduisant. Elle aurait du appeller la police avant d'aller plus loin mais c'était déjà trop tard, elle ne pouvait pas réfléchir calmement.

L'homme s'arrêta enfin dans un quartier plutôt désert. Devyn prit l'arme qu'elle avait dans son sac avant de sortir de la voiture à son tour. Elle avait acheter ce pistolet quelques jours seulement après son agression, sans en parler autour d'elle. Elle n'avait jamais été une partisante des armes, mais là c'était le seul moyen qu'elle ait trouvé pour calmer un peu sa peur. Depuis elle continuait de le garder en permanence avec elle.

Elle ne laissa pas l'homme s'éloigner de la voiture, il bloqua net en voyant l'arme dans les mains de Devyn et surtout son regard décidé. Ce fut au tour de la grande brune de le regarder avec un sourire méchant. Elle lui ordonna d'aller jusqu'à sa propre voiture et de se mettre au volant. Finalement il n'était plus si fier maintenant que c'était elle qui le menaçait, et il fit ce qu'elle lui ordonnait tandis qu'elle s'installait à côté, gardant l'arme dirigé vers lui.

Ils roulèrent un moment, jusqu'à cet hôtel où Devyn avait trouvé refuge après son départ en catastrophe de l'hôpital. Elle fit garer l'homme à l'écart de l'accueil, mais hésita plusieurs minutes, elle ne savait plus quoi faire... Elle voulait prendre une chambre, mais elle ne devait pas laisser filer son agresseur. Finalement c'est ce dernier qui lui apporta la solution. Il sentit l'hésitation de Devyn et chercha à fuir. La grande brune paniqua et réagit sans réfléchir, lui assenant un coup violent sur la tête avec l'arme. Elle récupéra les clefs, ferma la voiture à clef et se dépêcha d'aller à la réception pour prendre une chambre qu'elle demanda assez reculé pour être au calme.

Lorsqu'elle regagna sa voiture, l'homme était toujours inconscient. Elle ne savait pas ce qui allait se passé, ce qu'elle allait faire, elle avait réagit sans réfléchir, elle voulait juste lui faire payer, mais elle fut tout de même rassurer lorsqu'elle réussit à le réveiller. Pas mal hébété, et toujours sous la menace de l'arme, il ne fit pas de difficulté pour aller jusqu'à la chambre qu'elle referma à clef.

Cette nouvelle étape franchie, elle se trouva de nouveau perdue... Qu'est-ce qu'elle allait faire de lui maintenant ? Elle avait agit sous le coup de la colère, toujours présente, mais n'avait rien prévue, n'avait rien pour l'attacher en attendant... en attendant quoi d'ailleurs ? Jules sentit à nouveau le trouble de Devyn et reprit de l'assurance. Il se montra rapidement arrogant, lui sortant qu'elle n'avait pas de raison d'être furieuse, qu'elle avait mérité ce qui c'était passé, qu'elle l'avait même chercher et qu'il lui avait montré enfin ce qu'était le plaisir avec un homme...

C'était beaucoup trop dur à supporter pour Devyn. L'homme était assis sur le bord du lit, et folle de colère elle le frappa plusieurs fois. Il avait été trop fort pendant l'agression parce qu'elle avait été prise par surprise, et puis là il avait déjà été bien sonné et elle y mit toute sa rage alors finalement il eu bien du mal à se défendre et finit par s'écrouler au sol. Il n'était pas insconcient mais avait bien morflé.

Elle ne pouvait plus supporter de le voir, mais elle ne savait pas comment s'en débarasser... Essayant de réfléchir quelques secondes, elle déchira les draps pour en faire de grandes bandes, et aida l'homme à se relever sans ménagement pour l'ammener jusqu'à la seule chaise de la pièce et le fit asseoir. Elle l'attacha enfin en serrant fortement, les bras et les jambes. Et elle le baillonna aussi, elle ne voulait plus l'entendre.

Elle partit dans la salle de bain, se passant de l'eau sur le visage. Il fallait qu'elle retrouve ses esprits, qu'elle trouve une solution. La colère commençait à retomber pour laisser place à la peur. Elle avait agit n'importe comment, elle ne savait pas comment s'en sortir avec cet homme à côté. Elle avait bien cette arme, mais elle n'arriverait pas à s'en servir, elle le savait. Elle aurait tellement eu besoin de Toby à ce moment là, il aurait su l'aider... mais il était à des milliards de kilomètres et il ne pouvait rien pour elle.

Mais elle prit son téléphone quand même et après un moment d'hésitation, composa un numéro, celui de Thomas. Au fils des mois, ils avaient bien discuter, et appris à se connaître un peu. C'était le seul qui lui venait à l'esprit dans la situation où elle se trouvait. Elle savait qu'il avait aider son frère plusieurs fois dans des situations difficiles, il pourrait peut-être l'aider là...

" Thomas, c'est Devyn... je... je crois que j'ai fais une connerie... j'aurais... j'aurais besoin de ton aide " Elle n'avait pas penser une seconde qu'elle risquait de l'avoir réveiller... quoi qu'il devait sans doute se lever de bonne heure pour travailler. Mais là elle ne pensait qu'à l'homme dans la pièce d'à côté. Elle savait qu'elle devrait appeller la police, leur dire ce qui s'était passé 5 mois plus tôt... elle savait qu'ils avaient trouvé de l'ADN sur elle après son viol, ils n'auraient aucun mal à confondre cette ordure. Mais ce qu'elle venait de faire sous le coup de la colère risquait de lui attirer de sérieux ennuis.

" tu peux venir, s'il te plait ? " demanda-t-elle avant d'indiquer l'adresse de l'hôtel et le numéro de la chambre. Ce n'était pas dans l'habitude de demander de l'aide, mais elle était totallement perdue.

(HRP: Haaaaaa! Prise deux....)

Heureusement pour Devyn, Thomas c'était couché tôt mais la sonnerie du téléphone prit un moment pour se frayer un chemin jusqu'à son cerveau mais une fois qu'il prit conscience du son, il se jeta sur le téléphone. Malgré son air endormi, il fut surpris d'entendre la voix de Devyn qui l'implorait de venir. Thomas la calma et lui promis qu'il serait là dans quelques minutes. Il raccrocha et sauta dans ses jeans et un t-shirt. Il prit une veste, ses clés le tout en chaussant ses basket.

Il prit le chemin de l'hôtel en roulant quand même lentement car les gens sortait des bars et les policiers étaient nombreux sur les routes. Tiens en voilà une qui passait près de la voiture du cuisinier. Une fois arrivé à la chambre il se gara et toqua doucement. Il entra en fourrant ses clés dans ses poches.

- Alors qu'est-ce qui....Mon Dieu! Qui c'est?

Thomas venait de remarquer l'homme au visage tuméfié et en regardant bien il vit également qu'il était attaché. Il se dirigea vers lui pour regarder l'étendue des dégâts. Une lueur de peur traversa le regard de l'homme qui, instinctivement, tenta d'échapper à Thomas. Devyn devait être dans une rage folle! Mais qui était-il? un voleur? Un maniaque ayant voulu profiter d'elle? Mais que faisait Devyn ici avec cet homme? l se retourna et vit Devyn tremblante sur ses jambes. Il se dirigea vers elle et en la tournant doucement la poussa doucement vers la salle de bain et la fit asseoir sur la toilette.

- Allez, calme-toi. Alors qu'est-ce qui se passe Dev?

Thomas scruta la jeune femme de ses yeux bleus. L'air qu'elle avait il l'avait trop souvent vu pour ne pas savoir que c'est de la culpabilité. Il ne dit donc rien attendant que la jeune femme parle d'elle-même. Le chef ne voulait pas la bousculer mais l'inquiétude se lisait dans ses yeux bleus. Non il n'avait pas vu le flingue sinon il l'aurait mis en sureté ou même enlever les balles et mit le cran de sureté. Oui il avait une vague expérience avec les fusils, disons qu'un frère toujours pris dans des pétrins pas possible aidait beaucoup. Enfin toujours est-il que Thomas voulait savoir ce que cet homme foutait dans une chambre d'hôtel avec elle, blessé et ligoté de surcroît!

Thomas décrocha, et accepta de venir jusqu'à l'hôtel. Ses quelques mots permirent à Devyn de retrouver un peu de calme. La situation lui avait totallement échapée, mais admettre que ce qu'elle venait de faire était de la folie n'était pas suffisant pour l'apaiser totallement. Elle était toujours aussi furieuse contre l'homme dans la pièce d'à côté. D'ailleurs elle préféra rester un moment dans la salle de bain et ne pas se retrouver en face de lui, sans être certaine qu'elle pourrait se contrôler.

Elle tourna en rond dans la petite salle de bain, retournant encore et encore les possibilités qui s'offrait à elle pour se tirer de cette situation. Elle attendait Thomas avec impatience, espérant que le calme du chef-cuisinier pourrait déteindre sur elle. Enfin elle entendit frapper à la porte, quitta la salle de bain, ignorant son agresseur pour ouvrir la porte à Thomas.

Ce dernier tomba bien évidemment sur l'homme attaché et partit le rejoindre pour regarder comment il était. Il était toujours bien conscient, et le visage bien amoché, mais ne semblait pas être blessé gravement. Pendant ce temps, Devyn referma la porte à clef. Il ne manquerait plus que n'importe qui débarque à l'improviste dans la chambre et découvre ce qui s'y passait. Tout était déjà bien incontrôlable comme ça, et elle avait besoin de temps pour réfléchir à une solution.

Elle ignora la première question de Thomas, et celui-ci l'entraina dans la salle de bain. Elle ne pu s'empêcher d'avoir un frisson de peur à ce simple contact, preuve que rien n'avait été totallement effacé pendant ces 5 derniers mois. Elle s'installa sur la toilette, baissa la tête. Elle avait appellé Thomas pour qu'il l'aide, mais maintenant elle ne savait pas comment lui expliquer ce qui lui avait prit. Et puis il ne paraissait pas faire le lien avec son agression, pourtant il serait bien le seul au Joker à ne pas être au courant...

" il... c'est.... " Les mots venaient difficilement pour raconter tout ça. Pas une seule fois après son agression elle n'avait voulu en parler, même avec Hayley ou Toby. C'était plus simple de faire comme si ne s'était passé. Et parler de viol était insupportable. " cet ordure m'a violé il y a 5 mois... et hier soir, il a osé revenir au Joker ! Je n'avais pas prévu ça, je ne pensais pas le revoir mais... mais il ne peut pas s'en tirer comme ça ! "

A mesure qu'elle parlait, Devyn s'énervait. D'ailleurs elle s'était relevée, serrant les poingts de frustration. Elle avait peut-être tout gaché en s'en prenant à son tour à ce salaud. Qu'est-ce qui allait se passer si elle se décidait à prévenir la police ?

De nouveau elle ne se sentit pas bien, il faisait trop chaud dans la pièce où elle s'était enfermée depuis un moment maintenant. Passant à côté de Thomas dont elle ne pouvait pas soutenir le regard, elle fit couler de l'eau pour se rafraîchir à nouveau le visage. Machinalement, elle prit la serviette qui se trouvait à côté pour s'essuyer les mains, découvrant au passage l'arme qu'elle avait caché là en vitesse lorsque son collègue était arrivée. Avant que Thomas puisse réagir, elle la récupéra, la tenant nerveusement dans ses mains. Elle ne voulait pas s'en servir, mais tant qu'aucune solution n'était trouvé, que cet ordure se trouvait dans la pièce d'à côté, elle ne la lâcherait pas.

Thomas attendit patiemment qu'elle parle. Quand elle lui avoua qui était l'homme, le chef aurait voulu se péter la tête sur le mur. Comment n'avait-il pas fait le lien? Il la laissa néanmoins finir malgré la grande nervosité qui l'habitait. bien qu'elle tente de faire comme si de rien n'était, elle était toujours nerveuse et méfiante. Ceci était compréhensible mais elle avait besoin d'une aide plus professionnelle. Elle se leva rapidement coupant court les réflexions du chef. Il prit panique en voyant le flingue qu'elle prit tout aussi vite que la surprise du chef.

Thomas se releva lentement et comprit que Devyn avait taper Jules avec la crosse du dit fusil. Le cerveau de l'homme se mit à rouler rapidement. Il devait lui enlever le flingue avant qu'un coup parte et qu'ils soient encore plus dans le pétrin. Enfin les pieds du chef se détachèrent du plancher et il se dirigea vers Devyn.

- Dev, écoute je sais qu'il ne peut s'en tirer comme ça mais si tu veux que je t'aide il faut que tu me donne ton fusil.

Thomas lui parla doucement, il voulait éviter à tout prix qu'elle s'énerve. Il savait qu'elle n'accepterait pas facilement alors doucement il tenta de la convaincre que ça ne servait à rien de garder cette arme sur elle pour tenter de le tuer. Elle ne voulait pas être plus dans le pétrin que maintenant non?

- Je sais que tu le déteste et c'est facile à comprendre mais donne-moi ça et on va régler ça ensemble.

J:- Laisse-la elle est folle...

Thomas fit un petit signe de main à Devyn et se dirigea à grand pas vers Jules. Il se pencha lentement et glissa à son oreille une menace à peine voilée.

- Si j'étais toi je fermerais ma gueule, sinon je m'occupe personnellement de toi.

Il se releva et fit un petit sourire menaçant. S'attaquer à une femme était facile, elle était physiquement plus petite et plus faible alors affronter un homme ne semblait pas enchanter beaucoup notre prisonnier. Thomas tendit la main et attendit que le fusil attérisse dedans. Il attendrait comme ça toute la nuit s'il le fallait mais il refuserait de l'aider tant qu'elle aurait ce fusil sur elle. Il avait déjà marchandé une fois avec son frère et celui-ci accepta quand Thomas avait la min sur la poignée alors Devyn qui n'avait probablement jamais touché à une arme ne l'énervait pas le moins du monde.

Elle croisa le regard de Thomas et elle pu saisir un instant qu'elle l'avait vraiment fait flippé. Comme elle s'y attendait il lui demanda aussitôt de lui donner l'arme. Il essaya de la rassurer en lui disant qu'il l'aiderait si elle le lui confiait, mais elle ne fit pas un geste dans ce sens. C'était stupide mais c'était comme si c'était la dernière chose à laquelle elle pouvait encore se rattacher pour être en sécurité.

" non " répondit-elle seulement, buté. Tout continuait de s'embrouiller. Thomas lui disait qu'ils allaient régler la situation ensemble et c'était pour ça qu'elle l'avait appeller, mais maintenant, elle se disait qu'il ne pourrait rien faire. Elle avait fait n'importe quoi, et ce salopart allait en profiter pour s'en sortir... si la police était prévenu, c'est elle qui qui prendrait, et ça, elle n'accepterait pas de payer à la place de son violeur.

Ce dernier avait sans doute réussit à retirer son baillon puisqu'il intervint dans la conversation, la porte de la salle de bain n'était pas fermé totallement. Devyn serra encore un peu plus ses poings sur l'arme en tâchant de se contrôler pour ne pas lui sauter dessus et le massacrer. Le chef-cuisinier rejoignit l'homme pour le calmer apparement...

Il fallait qu'elle fasse quelque chose, n'importe quoi, avant de devenir folle, alors elle chercha dans sa veste qu'elle avait mit sur le lit son paquet de cigarettes. Elle s'en alluma une, mais cela ne permit pas vraiment de la calmer. La pièce était silencieuse, les menaces de son collègue avait du être efficace, et Devyn lui était reconnaissante d'avoir su faire taire l'homme. Thomas était revenu vers elle et attendait qu'elle accepte de lui donner l'arme qu'elle n'avait pas lâché. Elle commençait à connaître le chef cuisinier, elle savait qu'il ne lâcherait pas... mais elle aussi était buté.

On frappa soudain, et le coeur de Devyn s'emballa d'un coup. Qui pouvait chercher à entrer dans la pièce ? Elle réagit aussitôt en replaçant sans douceur le baillon sur la bouche de Jules pour être certaine qu'il ne chercherait pas à alerter quelqu'un. Puis elle partit vers la porte et après une seconde d'hésitation, elle entrouvrit la porte de quelques centimètres, bloquant le passage en se mettant devant. Jules baîlloné et attaché ne pouvait pas être visible.

Devyn fut soulagée en reconnaissant le gérant de l'hôtel, mais ce dernier n'avait pas l'air ravi, et encore moins en voyant la cigarette à la main de la grande brune. Evidemment cette dernière tenait l'arme derrière la porte et n'était pas visible.

G " on n'a pas le droit de fumer dans les chambres. L'alarme incendie vient de signaler de la fumer ici, vous devez éteindre votre cigarette " Après avoir encore râlé quelques minutes, il repartit et Devyn referma derrière lui avec le verrou avant de s'addoser à la porte et de soupirer de soulagement.

L'arrivée-surprise du gérant avait laissé le temps à Devyn de réfléchir, et puis elle devait bien admettre qu'elle était trop nerveuse pour réagir correctement. Il allait finir par avoir un incident si elle s'obstinait. Alors après une nouvelle hésitation, elle fit les quelques pas qui la séparaient de Thomas et lui tendit l'arme.

" et maintenant ? " demanda-t-elle nerveuse. Elle regarda Thomas, comme si il pouvait apporter une solution miraculeuse.

Thomas ne se fit pas prier pour récupérer l'arme et la désarma, enlevant les balles et installant le cran de sécurité avant de la ranger dans la poche de son arme. Devyn ne se sentait pas vraiment mieux d'avoir donner l'arme, elle avait cru une seconde que ça la soulagerait, que tout semblerait plus normal mais ce n'était pas le cas. Thomas lui répondit en se montrant rassurant, et sûr de lui. C'était exactement ce dont elle avait besoin pour ne pas perdre totallement pied.

Elle se laissa guider pour s'asseoir sur le lit. Cela tombait à pic, elle sentait ses jambes se faire plus faibles et la tête légèrement tournée. Elle ferma les yeux pendant plusieurs longues secondes, laissant Thomas prendre les choses en main. Alors qu'elle se sentait mieux, il commençait à lui exposer son plan. Devyn resta incrédule, le regardant septique tâcher de convaincre l'homme de confirmer leur version.

" ça ne marchera pas, il ne faut pas lui faire confiance, il changera de version quand la police sera là " Sa voix était plus lasse maintenant qu'énervée. L'idée de Thomas aurait pu fonctionner si ils n'auraient pas eu besoin de la collaboration de l'homme baîllonner sur la chaise, et qui semblait toujours les défier malgré sa situation peu enviable.

Devyn resta silencieuse. Thomas avait raison sur une chose principale : appeller la police. Mais pour le moment, elle n'était vraiment pas prête pour ça. Elle avait besoin d'encore un peu de temps pour retrouver son calme, et surtout se préparer à répondre aux questions, à apporter son témoignage concernant son viol. Jusqu'à présent, elle avait refuser de répondre aux questions des policiers qui s'étaient occupé de l'enquête, elle n'avait pas fait de déposition. Et là si elle ne voulait pas que cette ordure s'en sorte, elle devrait tout raconter, ce qui serait très difficile.

Jules s'agitait sur sa chaise, et semblait chercher à parler. Après un moment, Devyn se décida et lui retira sans ménagement le baillon pour savoir ce qu'il voulait. Elle tâchait de le toucher le moins possible, il l'écoeurait et elle devait vraiment prendre sur elle pour ne pas le frapper à nouveau.

J " fo que j'aille dans la salle de bain "

Devyn hésita fasse à la réclamation de Jules. Cela faisait un moment qu'ils étaient au motel et même si ele ne pouvait pas supporter cet homme, elle n'était pas comme lui, elle ne chercherait pas à l'humilier. Elle se décida pour le détacher non sans mal parce qu'elle avait bien serrer les noeuds des draps. Elle lui fit un geste de la tête, le regard toujours plein de fureur, en lui indiquant la direction de la salle de bain. De toute façon, Thomas était là pour empêcher les choses de dégénérer.

L'homme partit et ferma la porte, mais pas à clef comme le lui avait préciser Devyn. La jeune femme s'assit à nouveau sur le bord du lit, se prenant la tête entre ses mains. La pièce était calme mais le silence fut bientôt romput par le bruit faible d'une voix qui cherchait à se faire discrète.

" merde ! Il est en train de téléphoner ! " réalisa Devyn, se levant aussitôt, prévenant en même temps Thomas qui était plus proche de la salle de bain où parlait Jules. Elle n'avait pas songer une seconde de penser à vider ses poches et vérifier qu'il avait un portable sur lui.

- Ne t'inquiètes pas j'ai gérer pire que lui.

Il lui fit un sourire rassurant. C'est vrai bien des fois il avait eut affaire à des armoires à glace deux fois plus gros que lui qui le menaçait de lui faire sauter la cervelle. Alors le petit Jules près de lui ne le dérangeait pas trop...suffisait de prendre les bons mots pour qu'il ne change pas d'avis.

Bientôt ils furent interrompu par des marmonnement et presque aussitôt Devyn se dirigea vers lui et lui enleva le bâillon. Oui bien il fallait s'attendre à ce que la nature l'appelle un moment ou un autre. Thomas la laissa faire mais quelque chose lui dit qu'il devrait aller avec lui mais il décida de lui faire confiance. De plus Devyn avait plus besoin que quelqu'un prenne la relève et Thomas voulait bien jouer le jeu...bien malgré lui.

Ce fut l'éclat de Devyn qui secoua le chef. Sans attendre il reprit le chargeur et le mit illico dans le fusil et enleva le cran de sureté et ouvrit la porte à la volée et braqua le flingue sur lui et prit le cellulaire.

- On aurait besoin de policiers ici. Oui c'est ça nous vous attendons.

Thomas ferma le cellulaire et le lança loin de Jules. Thomas n'avait jamais tirer sur qui que se soit mais savait qu'il en serrait capable s'il le poussait à bout. Le chef ne tremblait pas et toisa le mec...non la pourriture devant lui. Pendant un long moment les deux hommes se toisèrent durement sans rien dire.

- Je crois qu'il faut mettre quelque chose au point et si jamais un jour tu change d'idée et tu touche à un seul cheveu d'une fille je te jure que je te fais péter la cervelle.

J: - Ouais c'est ça. Tu te prends pour qui toi? Un chevalier servant?

- Non, pour celui qui peut t'éclater ta petite cervelle de connard en moins de deux. Alors si j'étais toi je ferais pas le malin.

Encore le duel visuel à savoir qui baisserait le regard avant l'autre. Pas une seconde Thomas n'avait baissé l'arme et encore moins enlevé le cran de sureté. Être dans un film ça ferait une scène superbe! Le bon et le truand, mais là il n'était pas dans un film et Thomas voulait s'assurer que ce petit con ne flancherait pas. Après un long combat visuel ce fut le Jules qui baissa le regard sous les mâchoires serrées du chef. Aussitôt Thomas le releva et le fit asseoir sur la chaise et l'attacha...peut-être un peu trop solidement mais bon les policiers arriveraient bientôt.

Thomas mit donc le plan en place. C'est à dire que le mec aurait suivit Devyn et aurait voulu remettre ça puisqu'elle était tombée dans sa ligne de mire et comme la jeune femme avait eut peur elle l'avait tabassé. Thomas avait rendez-vous avec elle et aurait vu le Jules et ainsi de suite ils auraient appellé la police.

- Ça te va Dev?

Il fallait faire vite car les policiers seraient là d'une minute à l'autre. IL attendit que la jeune femme réponde avant de se retourner vers l'homme attaché près de lui. Nouveau combat visuel et résignation de sa part mais Thomas avait toujours le flingue alors il ne volait pas lui non plus être dans le pétrin. Il se pencha vers lui et planta son regard de glace dans celui du violeur.

- Si jamais tu parle que moi ou la jeune femme ici présente avions un flingue je te jure que je te fait sauter la cervelle sans jamais que tu sache quand je serais derrière toi.

Thomas rompit le contact visuel quand on toqua à la porte. Un dernier regard à Devyn avant qu'il aille ouvrir la porte. Là se tenait deux policiers un à l'air sympathique et l'autre...bien froid finalement. Heureusement Thomas avait prit le temps de cacher le fusil et de mettre le cran de sureté.

P1: - Bonsoir nous avons eut un appel pour venir ici.
- Oui bonsoir c'est bien ça veuillez entrer.

(HRP: Voilà enfin! Je voulais faire une super réponse ^^)

Heureusement que Thomas continuait de prendre les choses en main et s'occupa de rejoindre l'homme dans la salle de bain qui cherchait apparemment à joindre la police. Elle n'aurait pas réussi à garder son sang froid comme lui et n'aurait pas résister à l'envie de frapper encore une fois cet ordure. En tout cas, la question ne se posait plus, la police allait arrivé... C'était la seule façon d'en finir de toute façon, même si cela rendait Devyn particulièrement nerveuse. Il fallait bien reconnaître qu'elle n'avait jamais eu de bons rapports avec la police, rien de grave non plus, mais elle avait été ramené plusieurs fois par des policiers au foyer lors de ses fugues, et elle avait toujours détester ces hommes très souvent trop fiers d'eux et de leur boulot, sans compter leur côté écoeurément moralisateur.

Pour calmer sa nervosité elle alluma une nouvelle cigarette, en tâchant de faire attention à mieux disperser la fumer en entrouvrant la fenêtre pour ne pas faire revenir le gérant de l'hôtel. Son attention se porta sur la scène entre Thomas et Jules. Ce dernier semblait enfin céder. Le chef-cuisinier savait se montrer convainquant, d'ailleurs Devyn n'aurait pas aimé se trouver à la place de Jules, impressionné par la force de caractère de Thomas et son calme.

" oui " répondit-elle simplement en éteignant sa cigarette qu'elle venait déjà de finir. Au moins l'action de Thomas avait le mérite de la rassurer un peu, même si elle restait passablement septique sur la validité du plan du chef-cuisinier. Cela dépendrait surtout de l'attitude des policiers, si ils cherchaient à creuser ou pas, ou se contenteraient d'écouter rapidement leurs versions...

Quelques minutes de silence suivirent, brusquement rompus par un coup à la porte. Après un dernier regard vers Thomas, ce dernier partit ouvrir à deux policiers. Ils se présentèrent poliment, mais même le visage du plus sympathique se durcit lorsqu'il vit un homme attaché sur la chaise.

L'un des hommes s'occupa aussitôt de détacher l'homme tout en regardant ses blessures et puis demanda à Jules si il avait besoin d'un médecin. L'autre demanda d'expliquer ce qui s'était passé en regardant Thomas et Devyn qui regardaient la scène sans dire mot. La grande brune se décida enfin et tâchant de se montrer convaincante, elle sortit la version proposée par Thomas. Elle répondit ensuite aux questions de l'homme pendant que l'autre sortait avec Jules pour l'interroger séparément.

Les explications de Devyn avaient été assez longues, et elle continua de jouer nerveusement avec sa grosse bague argenté lorsque le silence revint dans la chambre de l'hôtel.

" bien, on va vérifier pour votre agression, et si tout concorde avec vos explications, il suffira de venir faire une déposition au poste. Il ne sera pas nécessaire de vous garder, mais par contre vous recevrez tout de même une convocation pour le juge, pour l'agression " expliqua le policier avant de leur demander d'attendre dans la pièce pendant qu'il rejoignait son collègue pour connaître la version de Jules, et appeler le central pour vérifier le dossier ouvert pour l'agression de Devyn.

Ils ne restèrent pas longtemps seuls, Thomas et elle, mais ils eurent le temps d'échanger un regard confiant. Il restait seulement à Jules de raconter la même chose et de ne pas parler de l'arme...

" il a confirmé votre récit et a avoué pour le viol. " Devyn soupira d'aise, elle se sentait vraiment mieux... Finalement les choses allaient peut-être bien se finir, elle allait pouvoir tirer un trait sur ce qui s'était passé 5 mois plus tôt, peut-être même qu'elle arriverait enfin à ne plus se réveiller en sueur pendant la nuit à cause d'un cauchemar où elle pouvait toujours sentir son poids sur elle, son odeur mélangeant transpiration et alcool.

Mais le policier, sans doute par routine et par acquis de conscience commença à faire le tour de la chambre, passant par la salle de bain puis retourna vers la porte. Mais son attention fut attirée sans doute par un pli étrange du couvre lit et bougea le matelas pour finir par tomber sur l'arme de Devyn.

" et ça, vous l'expliquer comment ? " Là le policier se montrait nettement moins sympathique. Leur plan tombait à l'eau, et ce n'était pas la faute de cet ordure.
" vous allez nous l'expliquer au poste, et vous n'avez plus le droit de parler entre vous à partir de maintenant " Entre temps, une nouvelle voiture de police était arrivée pour amener tout le monde. Le trajet se fit en silence, les policiers préfèrant attendre de les séparer au poste pour les interroger. Une chose était certaine, Devyn n'allait pas continuer de mentir au risque d'impliquer davantage Thomas. Elle avait déjà agit n'importe comment, elle n'allait pas risquer de mettre à mal le chef-cuisinier.

(HRP: Aaaah! Encore des complications! ^^)

Thomas avait laissé les policiers entrer et bien sûr ils détachèrent le mec tout en leur lançant un regard sévère. Thomas soutint leur regard n'ayant fait rien de mal...enfin sauf quelques petites menaces mais si le mec était intelligent il fermerait sa gueule là-dessus. Thomas resta proche de Devyn pendant qu'elle livrait sa lourde confession.

Thomas eut un élan d'empathie pour la jeune femme. Elle avait été claire sur sa situation avec Jules pourtant celui-ci l'avait suivi et l'avait cloué au sol. Le chef était un homme respectueux et de savoir que son amie avait été ainsi traitée le remplissait d'une rage folle. Elle avait endurer tout ça depuis des mois sans rien dire?! Plus elle dévoilait les détails de son viol plus Thomas regrettait de ne pas lui avoir donné une bonne raclée.

P1:- Vous monsieur? Vous pouvez nous expliquer votre implication ici?

Thomas tourna un regard vers le policier encore secoué des aveux de Devyn. Alors comme entendu il répéta la même histoire. Pourquoi l'avait-il attaché? Parce qu'il ne voulait pas qu'il aille commettre un autre viol et détruise le moral d'une pauvre fille innocente. L'explication sembla satisfaire le policier et l'interrogatoire se relâcha un peu et Thomas du se dire qu'heureusement il avait un frère qui était souvent dans le pétrin pour savoir quoi faire.

Le deuxième policier entra et confirma aux deux collègues que Jules avaient compris le message de Thomas le chef fit un sourire à la jeune femme et posant une main réconfortante sur son épaule. Juste sous la main de Thomas, il sentit la grande brune se détendre.Juste avant qu'un des policiers fasse tomber le flingue à terre. À quoi avait-il pensé de cacher le fusil sous le couvre-lit? Le coeur de Thomas se mit à battre un peu plus vite mais il cacha bien sa nervosité. Il jeta un bref coup d'oeil à Devyn car déjà ils les séparaient et s'assurait qu'il ne se parle pas. Thomas fut donc engouffré dans une voiture de police. Heureusement pour lui il avait mit le cran de sureté! Le chargeur était encore là mais aucune balle ne manquait. IL ne voulait pas que Devyn soit inculpé alors Thomas allait tout faire pour que ça n'arrive pas.

Ils furent conduit au poste pendant que Thomas mit son cerveau à exécution Il espérait que Devyn réussirait à se calmer. Le chef fut sortit de la voiture et il vit Devyn du coin de l'oeil et il lui fit un petit signe de tête pour qu'elle ne s'inquiète pas et qu'elle relaxe. Aussitôt arrivé il fut amener dans une salle d'interrogatoire et le laissa seul, tactique connu pour faire monter la nervosité. Cependant le cerveau du chef roulait à une telle vitesse qu'il n'eut pas le temps de stresser..

(HRP : oui j'adore les complications !)

Devyn hésitait à expliquer tout de suite ce qui s'était passé, et reconnaître que c'était elle qui avait amené Jules ici sous la contrainte, sans compter qu'elle ne s'était pas gêné pour le frapper avec l'arme. Mais elle garda le silence, un peu perdue, se demandant si il ne fallait pas chercher à garder leur version. Surtout elle ne voulait pas compromettre Thomas dans tout ça... et elle se trouvait maintenant stupide de l'avoir appelé.

Les policiers les séparèrent rapidement avec Thomas et dans un silence quasi-religieux ils prirent la direction du poste. A la sortie elle croisa son collègue qui lui fit un signe de la tête, sans doute pour chercher à la rassurer. On l'amena dans une salle d'interrogatoire mais contrairement au chef cuisinier, elle ne resta pas seule longtemps. Ce fut une femme qui arriva et se présenta après lui avoir offert une tasse de café. Elle songea non sans une pointe d'aigreur que c'était sans doute son statut de victime qui lui offrait ce petit privilège...

Elle lui demanda de reprendre ce qu'elle avait dit aux policiers, notamment sur son agression pour que tout soit reporté dans sa déposition. A contrecœur, Devyn recommença son récit. Une chose était certaine, il n'était pas question qu'on lui demande de recommence une nouvelle fois... cela ramenait beaucoup trop d'images à la surface, et les souvenirs n'en devenaient que plus précis malgré les 5 mois passés.

A la fin de ces premières explications, la tasse de café était terminé sans que Devyn s'en soit vraiment aperçu d'ailleurs. L'inspectrice lui demanda ensuite de lui expliquer la provenance de l'arme, et après une nouvelle hésitation, la grande brune choisit de raconter la vérité. Elle n'était pas certaine que le plan de Thomas puisse encore fonctionner et elle ne voulait pas qu'il prenne sur lui.

Alors qu'elle pensait que les choses allaient s'arranger facilement avec ses explications, la femme en face d'elle ne semblait pas convaincu et insista à nouveau, lui demandant de préciser comment et où elle s'était procuré l'arme. Malgré les réponses plutôt précises de Devyn, l'inspectrice continua, s'orientant sur le rôle de Thomas et laissant sous-entendre que c'était ce dernier qui avait voulu la venger, que c'était lui qui avait frapper son violeur.

Après avoir donner sa version une nouvelle fois, de plus en plus agacée et stressée, Devyn finit par se taire gardant un visage buté. Elle en avait marre de raconter la même chose dix fois, et elle ne voyait plus comment convaincre l'inspectrice qu'elle disait la vérité cette fois.

La femme comprit qu'elle n'arriverait à rien de plus et quitta la pièce, laissant Devyn seule. Elle resta là un moment. Il n'y avait pas d'horloge dans la petite pièce alors elle ne savait pas vraiment combien de temps était passé lorsqu'enfin elle revint, mais le visage visiblement moins sympathique.

Inspectrice : " Jules Rommains vient de changer de version lui aussi. Il confirme que vous l'avez bien suivi à la sortie du club, mais que vous n'étiez pas seule à le menacer avec l'arme. Votre ami était aussi là et a tout fait avec vous. Ce serait d'ailleurs lui qui l'a frappé "

Devyn resta bouche bée plusieurs secondes avant d'avoir un regard noir. Elle avait toujours su que c'était une ordure, mais là elle ne comprenait pas trop ce qu'il cherchait en mettant dans la m**** Thomas. En quoi cela l'avançait-il ? De toute façon, il serait toujours accusé de son viol... Bref cela en était trop pour Devyn qui s'énerva et haussa carrément le ton pour demander à l'inspectrice de faire son boulot correctement, de savoir qui elle préférait croire, entre ce salaud qui l'avait violé, toutes les preuves étaient là, ou elle et Thomas ? Elle lui rappela qu'elle avait appelé Thomas tôt dans la matinée, bien plus tard que l'heure à laquelle était sortie du club Jules. Il suffisait de vérifier sur son portable. Après s'être bien énervée un moment, Devyn finit par se rassoir sur la chaise et attendit en silence, se demandant ce qui se passait pour Thomas de son côté.

Thomas s'adossa à la chaise en entendant la porte ouvrir (finalement), sur un enquêteurs qui tentait de se montrer intimidant mais Thomas en avait vu d'autre. Encore une fois il lui demanda ce qui c'était passé et encore une fois Thomas expliqua calmement. Mais après trois fois après avoir retourné la question dans tout les sens possible, Thomas montra des signes d'irritations.

Des coups furent toqués et l'enquêteur sortit quelques secondes. Il le vit discuter avec un policier et il eut quelque hochement de tête avant que l'enquêteur lui revienne et fasse claquer un dossier devant lui. Thomas jeta un oeil sur le dossier fermé avant de remonter son regard bleu de glace sur l'homme devant lui.

Enquêteur: - Bien monsieur Vaughn, il semblerait que Jules Rommains ai changé sa version. Ainsi vous et mademoiselle Moening auriez voulu vous venger? Bien vu le passé de votre frère ce n'est guère étonnant que vous preniez le même chemin.

Thomas serra les mâchoires de colère et préféra rester muet plutôt que d'aggraver son cas. Pendant de longues minutes l'enquêteur émis son hypothèse, tout aussi frustrante pour le cuisinier.

- Attendez une minute! Est-ce que vous êtes entrain de dire que j'aurais tabasser ce minus?

Thomas se calma et d'une voix ferme expliqua qu'il savait depuis peu que Devyn avait été violée. De plus quand elle l'avait appelé il était chez-lui entrain de dormir. Il fouilla dans les poches de sa veste et balança son cellulaire sur la table et mit au défi de le regarder maintenant. Avait-il des témoins qui pourraient certifié qu'il était chez-lui? Bien sûr quelques voisins de son étage avec qui il avait bavarder en arrivant et dans la fin d'après-midi.

Enquêteur: - Et le fusil qu'en est-il? Depuis quand l'avez-vous en votre possession?

- Écoutez Devyn l'a acheté car elle voulait se protéger contre toute attaque éventuelle. C'est normal non? Ce n'est pas le signe qu'elle a été traumatisée? De plus depuis quand c'est illégal d'avoir une arme en sa possession à L.A? Allez la voir, allez voir comment elle est terrifié par cet homme vous comprendrez.

Encore une fois l'enquêteur lui demanda pourquoi elle avait suivi Jules. Le chef soupira bruyamment avant de claquer une main sur la table et de dit fortement qu'il ne savait rien des allées et venues de Devyn il dormait! en plus d'ajouter qu'il ne s'acharnait pas sur la bonne personne et que ce Jules voulait juste retourner dehors pour pouvoir profiter de la naïveté de jeune femme comme Devyn.

Enquêteur: Oui et votre petite copine ne vous dit jamais rien.

- Elle est lesbienne!!! Il n'y a rien entre nous! Elle m'a appelé avant de le buter c'est bon non? Maintenant foutez-moi la paix et allez voir Jules et coincez-le LUI!

Thomas croisa ses bras devant lui et s'enferma dans un silence obstiné. Même les questions de l'enquêteur ne l'atteignait plus. Finalement l'enquêteur se leva pour aller rejoindre sa collègue et discuter avec elle pour savoir se qu'il faisait des deux amis. Visiblement ils disaient la vérité et ce Jules n'avait aucun caiser judiciaire pour viol. En fait c'était un peu compliqué tout ça. Les deux enquêteurs savait que Devyn et Thomas n'aurait pas fait ça mais ils devaient inculper quelqu'un...

L'inspectrice laissa Devyn retrouver son calme et n'intervint pas avant un bon moment d'un silence pesant. La grande brune se remit à jouer nerveusement avec la grosse bague qu'elle portait presque tout le temps. Enfin la policière reprit ses questions et insista sur sa relation avec Thomas, laissant sous-entendre qu'ils étaient ensemble et qu'il était donc forcément au courant de son viol. Malgré la situation, Devyn ne pu s'empêcher de rire franchement à cette idée si loin de la réalité.

" avec Thomas ? non c'est un collègue et un ami, mais rien de plus... je ne sais pas trop pourquoi c'est lui que j'ai appelé, peut-être parce que c'est le seul qui me paraissait capable de m'aider dans cette situation de dingue. Et puis je suis déjà avec quelqu'un, ELLE s'appelle Lanna si ça vous intéresse " Elle avait bien insisté au cas où l'inspectrice n'aurait pas comprit qu'elle préférait les femmes. Ses interlocuteurs le devinaient rapidement en général mais sans doute que la policière en voulait la confirmation.

I. " Bien, je vais vérifier ce que vous venez de dire, ça risque de prendre un moment, mais on vous apportera quelque chose à manger et à boire. "

De nouveau Devyn se retrouva seule dans la pièce, elle soupira en se prenant la tête dans les mains. Tout lui avait échappé, elle n'avait pas réfléchit, elle s'était laissé porté par sa colère et sa peur, et le résultat était là : Thomas risquait d'avoir des problèmes et quand à cet ordure, il risquait de s'en sortir... Enfin pour ce dernier point, elle n'en savait encore rien, mais cette idée la rendait furieuse.

L'inspectrice avait beau l'avoir prévenu, elle trouva rapidement le temps long, et finit par faire les cent pas dans la pièce. La nuit blanche commençait à se faire sentir, mais pourtant elle était trop sur les nerfs pour réussir à s'asseoir et essayer de se reposer. Un policier passa lui donner un sandwich et une bouteille d'eau comme prévu, et la prévint qu'il fallait encore qu'elle attende. Ce fut un bon moment plus tard que l'inspectrice revint à nouveau.

I. " bien, alors tous les éléments semblent confirmer votre déclaration. " Devyn eu envie de répliquer qu'il leur en avait fallut du temps, mais se contenta de soupirer de soulagement, et demanda aussitôt ce qui allait se passer pour Thomas. Elle n'avait pas envie qu'il lui arrive quoi que ce soit alors qu'il n'avait que chercher à l'aider.

I. " Comme il est arrivé après les évènements les plus graves et qu'il a juste chercher à cacher la présence de l'arme, il n'y aura pas de poursuite contre lui et il va être libérer rapidement. Par contre les charges contre vous sont plus graves, est-ce que vous vous en rendez-compte ? "

Devyn hocha la tête en guise de réponse, mais le principal c'était surtout que tout était réglé pour Thomas.

" et Jules Rommains ? Cette ordure pourrait s'en sortir ? " C'était la seule chose qui la préoccupait pour le moment. L'inspectrice la rassura de ce côté. Même si elle n'avait pas porter plainte, ni collaborer avec la police après son agression, ce n'était pas trop tard. Un bon nombre de preuves, notamment le sperme laisser sur elle, permettrait de le faire condamner, d'ailleurs elle n'aurait qu'à signer sa déclaration qu'elle avait fait en arrivant au poste et la procédure serait lancé.

Mais l'inspectrice repartit rapidement sur ce qui venait de se passer. Les questions s'enchaînèrent à nouveau pour savoir si Devyn avait organisé et prémédité ce qui s'était passé ou si c'était une réaction réellement impulsive. Le fait qu'elle ait acheté une arme n'était pas en sa faveur, mais elle semblait avoir convaincre la policière lorsqu'elle quitta la pièce à nouveau. Elle lui avait proposé de passer un coup de fil mais Devyn avait refusé. Qui aurait-t-elle pu prévenir ? Si Toby n'était pas à des kilomètres, c'est son numéro qu'elle aurait composé sans hésitation... Quand à Lanna, elle n'avait pas envie de l'impliquer là dedans.

Thomas fixait un point devant lui pour tenter de se calmer devant les hypothèses plus farfelues les unes que les autres. Finalement l'enquêteur se lève pour lui dire qu'il quittait pour vérifier ses dires puisqu'il ne veut plus parler. Mais que ceci pouvait prendre un long, très long moment alors s'il avait quelque chose à dire... Pour toute réponse Thomas lui lança un regard emplit de colère avant de revenir à son point fixe.

Pour être long ce fut long. Thomas savait que les deux enquêteurs discutaient de leur cas. Après un bon moment lui aussi eut également droit à un sandwich et une bouteille d'eau. Thomas n'avait pas vraiment faim mais plutôt sommeil. Il devrait arriver tôt au Joker pour faire sa journée et disons que sa nuit avait été passablement écourtée. C'est ce moment que l'enquêteur revint et s'assied devant lui la mine moins dure.

Enquêteur: - Bon, vos déclarations concordent et aucune charge ne sera tenu contre vous puisque vous êtes arrivé après les faits et que votre seul crime a été d'être bon envers votre amie.Vous êtes libre maintenant.

- Oui mais...Devyn elle...

Enquêteur: Pour elle ça peut se compliquer car elle l'a salement amochée. Cependant si elle décide de porter plainte, on pourra déterminer si c'est seulement dû à la colère et non prémédité.

Thomas espérait qu'elle s'en tirait sans procès. Thomas ne voulait même pas savoir ce qui se passerait pour Jules car si l'enquêteur lui disait qu'il le relâchait, Thomas savait que cette fois il arriverait à un point de non-retour et ce n'était pas le moment, Devyn avait besoin de tout son monde autour d'elle. IL quitta donc la petite salle d'interrogatoire et alla attendre Devyn dans la petite salle d'attente.

Il risqua un oeil sur l'horloge et failli tomber à la renverse en voyant l'heure. Il avait largement passé son heure de rentrée! Il se rua sur son cellulaire et appela son collègue pour lui dire d'aller directement au Joker il avait quelques pépins et qu'il serait là aussitôt que possible. Il referma son téléphone en attendant Devyn un peu inquiet. Pour combler son inquiétude il faisait les cent pas sous l'oeil interrogateur des policiers.

Le temps passé à attendre dans la petite pièce semblait une éternité pour Devyn qui commençait sérieusement à s'impatienter. Peu importe ce qui se passerait pour la suite, elle voulait être fixé. De nouveau elle tourna en rond dans la salle, s'étirant un peu par moment à cause de la fatigue qui commençait à se faire sérieusement sentir. Au bout d'un moment, elle se réinstalla sur la chaise, et pianota nerveusement sur la table. Elle espérait qu'au moins ils avaient bien relâcher Thomas comme indiqué un peu plus tôt par l'inspectrice.

Cette dernière arriva enfin avec pas mal de papiers. Elle commença par lui donner à relire et signer sa déclaration et sa plainte concernant son viol. Cette fois-ci la procédure était lancée, et l'inspectrice lui indiqua qu'elle n'avait pas à s'inquiéter, que Jules ne serait pas relâché avant le procès qui le condamnerait sans aucun doute à plusieurs années de prison. Par contre elle la prévint aussi qu'elle serait sans doute amené à témoigner pendant le procès et elle devait se préparer à devoir répéter ce qu'elle avait dit dans sa déclaration.

Pour le moment Devyn n'avait pas envie de penser à cela, elle espérait surtout que sa déposition suffirait. Devoir répéter et répéter encore ce qui était arrivé ce matin là faisait remonter trop de mauvais souvenir en mémoire.

I. " Jules Rommains a été examiné par un médecin. Comme ses blessures ne sont pas importantes au final et ne nécessitent pas d'hospitalisation, les conséquences sont moins graves pour vous. Vous allez pouvoir partir puisque vous ne représentez pas une menace, mais cela ne veut pas dire que les choses s'arrêtent là. Vous recevrez une convocation pour passer devant le juge dans les prochaines semaines. "

Cette fois-ci Devyn se permit d'avoir un soupir de soulagement. Bon d'accord il y avait la suite, mais tout ce qu'elle voulait pour le moment, c'était rentré et oublier cette nuit là... quoi que l'idée de savoir cette ordure derrière les barreaux était des plus satisfaisante et rassurante.

" et je risque quoi après ? " demanda-t-elle tout de même pour se préparer à la suite.

" sans doute une amende et des heures d'intérêt général, au pire de prison avec sursis. Cela dépendra beaucoup du juge mais vous avez des circonstances atténuantes et ce n'était pas prémédité. Je vous conseille de vous prendre rapidement un avocat. "

L'inspectrice expliqua encore quelques éléments à Devyn sur la suite de la procédure, reprit ses coordonnées, et enfin la raccompagna pour récupérer ses quelques affaires comme son portable. Enfin elle était libre. Elle ne s'attendait pas à tomber sur Thomas dans la salle d'attente, il avait déjà perdu beaucoup de temps à cause d'elle. Mais trouver un visage amicale réchauffa de la jeune femme et elle lui adressa un grand sourire.

" merci d'avoir attendu, mais tu n'aurais pas du " Elle invita tout de suite du regard Thomas à quitter le poste de police. Elle n'avait vraiment pas envie d'y rester plus longtemps, même si au final l'inspectrice avait été plutôt compréhensive avec elle et elle ne pensait pas s'en tirer à si bon compte... enfin il restait encore à passer devant le juge et avant cela trouver un avocat pas trop cher, parce qu'avec sa réduction de salaire depuis la scandale du 1er janvier, et la clinique privée de sa mère, elle ne pourrait pas se permettre de prendre un as du barreau.

" je suis désolée de t'avoir entraîné la dedans, vraiment " Elle savait que Thomas ne se plaindrait jamais et ne lui en tiendrait pas rigueur, mais cela ne l'empêchait pas de se sentir un brin stupide en mettant le chef cuisinier dans une telle galère. Elle n'avait pas réfléchit, mais juste laissé parlé la peur et la colère. Génée, ce qui était plutôt rare chez elle, elle préféra ne pas affronter le regard de Thomas où elle n'avait pas non plus envie de voir de la pitié ou quelque chose de ce genre à cause de son viol. Alors elle préféra regarder la rue à la recherche d'un taxi pour récupérer leurs voitures restés auprès du motel.

Devyn regarda surprise Thomas lorsqu'il lui répondit qu'il avait vu pire, et vu un brin soulagé lorsqu'il se reprit, parce qu'il fallait bien admettre que les dernières heures avaient été particulièrement dures. Même si elle savait que Thomas avait aidé son frère dans des situations compliqués, elle ne l'imaginait pas être passé plusieurs fois par le poste de police.

Il se rapprocha pour la prendre par les épaules quelques secondes. Heureusement cela ne dura que quelques secondes. Plus que n'importe quand, elle ne supportait pas le contact avec un homme. Revoir cette ordure, raconter plusieurs fois ce qui s'était passé avait fait remonter beaucoup trop de chose.

" c'est gentil mais c'est pas la peine pour le petite plat, je crois que je vais dormir un bon moment là " Elle prit une grande respiration pour savourer l'air frais de l'extérieur. La pression commençait doucement à redescendre et elle se sentait crevée. Elle avait besoin de s'isoler, d'être tranquille pour passer à autre chose maintenant que tout était finit. Il était en prison, elle n'avait plus à avoir peur de le croiser à nouveau au Joker, peut-être même qu'avec un peu de temps, elle cesserait de toujours regarder derrière elle sur le parking lorsqu'elle quittait le club.

" je vais recevoir une convocation pour passer devant un juge dans quelques semaines. L'inspectrice m'a conseillé d'aller voir un avocat, et elle m'a dit que j'aurais sans doute une amende et des heures d'intérêt général, au pire de la prison avec sursis " expliqua Devyn d'un ton détaché. Étrangement cela ne l'inquiétait pas plus que ça, à l'exception sans doute de l'amende parce qu'elle n'aurait pas les moyens de la payer. Elle faisait déjà des heures supplémentaires côté brasserie pour parvenir à payer son loyer et la clinique privée de sa mère.

Elle venait de terminer quand un taxi s'arrêta enfin devant eux. Devyn lui donna l'adresse de l'hôtel et ferma les yeux dans la voiture. Elle espérait que Thomas ne lui en voudrait pas trop, mais là elle n'avait pas particulièrement envie de faire la conversation. La route fut assez rapide finalement, Devyn régla la course et ils regagnèrent leurs voitures respectives.

" merci encore Thomas... si tu as besoin d'un coup de main pour n'importe quoi, n'hésite pas " Elle voulait vraiment lui rendre service à son tour, lui rendre la pareil. Même si il ne lui demandait rien, elle trouverait bien quelque chose pour le remercier.

Après un dernier sourire, elle reprit sa voiture pour partir en direction de sa colocation. Le trajet lui semblait très long mais enfin elle arriva devant la maison et tourna un peu pour trouver une place. Même si il était en plein jour, elle ne se garait plus au même endroit qu'avant, et surtout n'était plus passé par cette ruelle où il l'avait prise par surprise. Une fois à la colocation, elle croisa Hayley, mais ne parla pas plus d'une minute et partie s'isoler dans sa chambre. Elle se coucha, mais comme plusieurs mois auparavant, elle ne réussit pas vraiment à dormir paisiblement, trop d'images revenant en mémoire.

Thomas ne fut pas offusqué qu'elle refuse son plat. Elle avait bossé tout la nuit en plus de subir un interrogatoire alors il comprenait parfaitement qu'elle avait besoin de repos. Lui il devait aller bosser et faire sa journée...encore fallait-il qu'il tienne jusqu'au souper. Mais au pire il pourrait toujours aller se reposer dans la salle de repos sur le canapé et dormir un peu.

Quand Devyn lui dit qu'elle avait une convocation dans quelques semaines le chef s'en voulu presque de n'avoir rien eu mais au moins elle ne risquait pas grand chose. Mais il arrivait parfois la Thomas de la voir à la brasserie et n'importe quel idiot savait qu'elle avait du mal à joindre les deux bouts. Bien qu'elle ne demande rien, Thomas était résolu à l'aider. Il en avait largement les moyens et il n'attendait rien en retour.

- Bien tiens-moi au courant

Ils ne dirent plus rien du reste du voyage chacun perdu dans leur pensées. Ou encore dans leur somnolence. Thomas avait également fermé les yeux mais le sommeil fut de courte durée que déjà le taxi s'immobilisa devant l'hôtel. Le cuisto paya la course avant de saluer Devyn et de s'engouffrer lui-même dans sa voiture. Il prit la direction du Joker et il entreprit son quart difficilement. Il tenta de cacher sa grande fatigue à ses collègues et quand la pause du dîner arriva il s'éclipsa rapidement pour s'allonger sur le canapé en spécifiant de le réveiller pour le souper. Il s'endormit rapidement rêvant encore des évènements de la nuit passée. Un collègue vint le réveiller quand le souper commença et d'un geste de la main il chassa les derniers rêves qui avaient assailli son sommeil. Il se passa de l'eau au visage et fini son quart mais partit tôt, appela Amy pour parler un peu mais il finit par s'endormir devant la télé trop fatigué pour aller dans son lit.